10/1996 – 21/06/1998 : PKN 907 (Rock)

Il se trouve que, après que j’ai quitté Sympathy, un ami de longue date, Chris, m’a rappelé qu’on avait pour projet de monter une formation ensemble.
On en avait pas mal parlé depuis plusieurs années, mais j’étais toujours occupé avec 2-3 groupes en même temps.
Du coup, là, j’ai du temps, et Stéphane est OK pour prendre en charge un nouveau groupe en plus de NightSpirits.
On rencontre alors Bruno, guitariste saltimbanque et choriste, qui nous amène JP, chanteur (et guitariste à ses heures perdues).

Et on a une influence commune, à savoir le dernier album de Noir Désir,« 666.667 Club », paru récemment. JP en est particulièrement fan, et, coïncidence, sa voix évoquait fortement celle de Bertrand Cantat.
Chacun des membres du groupe a cependant d’autres influences plus disparates, qui contribueront à ne pas faire de nous un Noir Désir bis.

Au sujet du nom du groupe : on a aligné plusieurs dizaines de propositions (dont certaines bien loufoques) jusqu’à ce que Harry, le labrador de Stéphane, vienne nous tenir compagnie. Sur une de ses oreilles était tatoué son numéro SPA : PKN 907. Adopté à l’unanimité comme nom de groupe, au point qu’on en a fait un morceau à part entière !

Quelques-unes des idées qu’on avait aligné…
On avait aussi relu les idées de NightSpirits, sans pour autant trouver un nom qui nous convenait.

Le processus de composition reste assez classique : l’un de nous arrive avec un riff de guitare ou une ligne de basse ou bien une mélodie pour JP, et on bâtit autour de tout ça, en même temps que JP écrit les paroles.
Ce qui fait qu’on arrive assez rapidement à 6-7 morceaux allant de la pop au rock plus ou moins musclé, complétés d’une paire de reprises de Noir Désir (Comme Elle Vient et L’Homme Pressé).

Comme Elle Vient (cover), au Confort Moderne

Un des morceaux les plus « prenants » était « Jouez ! », sur un riff de Chris, riff tellement puissant qu’on a créé le morceau autour. Les morceaux suivants (Discover, Marinero…) montreront qu’on commence à digérer nos influences et à affirmer notre propre style.

Au Café d’en Face pour Mardi Gras, en remplacement de NightSpirits.

On a donc pu commencer les concerts très rapidement.
28 janvier 1997, c’est le Café d’en Face, 3 mois après les débuts du groupe. Et on rempile début février, en remplacement de Nightspirits (cf chapitre 8) qui vient de se séparer.

En mai, un ami qui prend des cours de guitare à l’école de musique Syrinx (cf chapitre 5 : Closedown) nous propose de jouer au Confort Moderne : Syrinx y organise une soirée et un de leurs groupes n’est pas prêt, ce qu’il fait qu’il y a un créneau de 45 minutes de libre.
Ca nous met un peu la pression : jouer dans la grande salle du Confort n’est pas donné à tout le monde et nous n’avons que 7 mois de formation et 3-4 concerts derrière nous.
Au final, tout s’est très bien passé et on a évidemment signé le mur des loges du nom du groupe, comme tous ceux qui nous avaient précédé.
Le seul incident, c’est que Bruno a réussi à casser 3 cordes de sa guitare en moins de 45 minutes (il a donc fini désaccordé et avec seulement 3 cordes, n’ayant pas de guitare de rechange) !

PKN907 prend la pose dans les loges du Confort Moderne.

Le 1er juin, on retrouve les Fralés, un groupe de Syrinx assez déjanté et les jazzeux de Good Gift pour un concert à la base de loisirs de Saint-Cyr, en soutien de l’association Un hôpital pour les enfants.
Il fait un vent à décorner les bœufs, la scène est grande, mais pas abritée, et la sono se résume à 2 pauvres enceintes de 150-200 W.

On note que lme journaliste s’est un peu mélangé les pinceaux, puisqu’il nous place dans la catégorie “jazz-rock” 😀

Devant ces conditions spartiates, Chris refuse purement et simplement de jouer.
Donc, réunion de crise en urgence avec le reste du groupe, en triant les morceaux qu’on peut jouer sans lui, Bruno et moi improvisant quelques chorus comme on peut pour remplacer les soli.

On démarre donc en quatuor, jusqu’à ce qu’on arrive à « Jouez ! », pour lequel on a absolument besoin de Chris,.
JP s’adresse alors au public : « On a besoin de notre guitariste solo, vous voulez bien l’appeler avec nous ? »
Et les quelques 200 personnes présentes de crier « Chris, Chris » pendant plusieurs minutes… jusqu’à ce que, finalement, l’intéressé daigne nous rejoindre sur scène.
Pour se venger, il entame « Jouez ! » à un tempo infernal !