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Chapitre 6 : Sympathy

02/1995 – 10/10/1996 : Sympathy (Punk Rock)

En parallèle de Closedown, en pleine période Nirvana, JC, un copain de mon frère BenJ, m’a proposé de monter un trio punk-rock. Il avait déjà un batteur, Thomas, qui assurait aussi les chœurs.
On a donc commencé à composer, essentiellement sur la base des riffs de JC, en répétant chez Thomas, dont le garage chauffé était largement assez spacieux.

On a eu assez rapidement un petit répertoire, augmenté d’une paire de reprises, le classique Purple Haze (Hendrix) et le moins classique Tourrete’s (Nirvana), on a donc pu commencer à chercher des concerts.
Et on a fait très fort pour le premier, puisqu’on a été sélectionné pour la scène ouverte du Printemps de Bourges 1995.
Seul problème : Thomas n’avait pas pu venir, ses parents veillant à ce que la musique ne prenne pas le pas sur les études. Du coup, c’est Pablo qui a assuré la batterie, puisque Closedown était aussi à Bourges cette année-là.

Puis on a enchaîné : Fête de la Musique, Confort Moderne, Café d’en Face… Tout en continuant à composer. Le rythme de composition de JC était assez rapide, mais les morceaux étaient souvent basiques (et rapides eux aussi), En même temps, c’est aussi le style qui veut ça !
Je leur ai proposé au passge le riff qui a servi de base à Face (de Closedown), qui est devenu «Wake Up » 🙂

Au Confort Moderne, JC et Thomas, alors qu’on prenait un verre avant de jouer, histoire de ne pas trop avoir le trac, se sont pointés avec les cheveux teintés en vert (JC) et bleu (Thomas). Devant mon refus de les imiter, ils m’ont chopé pour passer ma chevelure aux teintures jaune et verte !
En descendant de scène, après le dernier rappel, j’entends un « clang » : la partie supérieure de la mécanique de Sol de ma basse venait de céder et de tomber sur une cymbale !
J’ai donc dû remplacer les mécaniques* Yamaha de ma basse (tout le reste est d’origine) par des Gotoh, les Yamaha étant très chères et difficilement trouvables à Poitiers en 1995.

On a également profité du garage de Thomas pour enregistrer une maquette 6 titres, 4 étant enregistrés sur place et 2 provenant d’un enregistrement sur la console façade** du Confort Moderne.

Au cours des mois suivants, JC et Thomas veulent travailler un côté plus « noisy/hardcore », alors que j’aspire plutôt à un rock plus subtil, moins bourrin et plus mélodique.
On décide alors ensemble de se séparer après un dernier concert qui aura lieu au Mik’Ado à Beaulieu. Et en première partie, ce sera mon autre groupe NightSpirits, monté en février 96, qui fera son premier concert officiel.

Nous sommes cependant restés en bons termes. Je les ai d’ailleurs invités sur plusieurs évènements et concerts que j’ai organisé par la suite, puisque, désormais en quatuor, ils ont continué à jouer et ont enregistré plusieurs démos, au moins jusqu’au tout début des années 2000.
Leur ancien site Web est d’ailleurs toujours en ligne.

Notes pour les non-musiciens :
* Les mécaniques d’accordage sont situées sur la tête d’un instrument à cordes

Mécaniques d’accordage sur une guitare les clés (partie supérieure) se tournent pour accorder l’instrument.

** Lors de la plupart des concerts il y a une table de mixage (console) pour les enceintes en face du public (façade) et une autre pour les retours (enceintes sur scène pour les musiciens), Le son de la console retours est différent de la façade puisque chaque musicien voudra entendre certains instruments plus que d’autres. Exemple : en tant que bassiste, j’ai besoin d’entendre surtout la batterie (pour le rythme) et la voix. Les guitares (rythmique et solo) seront alors en retrait sur mon retour.

Chapitre 5 : Closedown – Partie III (et fin)

Durant l’automne 95, nous nous rendons compte que notre dernier morceau, Alone, n’a vraiment rien à voir avec le reste de notre répertoire.

On a l’impression que le groupe arrive à une sorte de maturité après avoir assimilé ses influences.
Nous décidons de repartir de zéro dans cette nouvelle direction (on a mis plus de 15 morceaux originaux à la poubelle au passage).
On conserve cependant les anciens morceaux temporairement pour assurer les concerts.
A la même époque, je soumets au groupe une ligne de basse qui me semble intéressante, mais Elric trouve qu’elle ressemble trop à celle d’un groupe connu (je ne me rappelle plus aujourd’hui du morceau en question).
Nous la retravaillons ensemble et elle aboutit au morceau Face, qui figurera sur la maquette finale.

Mais je garde le riff initial, il resservira à plusieurs occasions.

En décembre, on décide de participer au Téléthon : la mairie nous met à disposition une scène sur la Place d’Armes, avec sono et tente chauffée.
Du moins, c’est ce qu’ils disent.
Je soumets également l’idée à Sympathy, ce qui fait qu’on se partagera la scène, alternant 1 heure de Closedown, 1 heure de Sympathy, chaque groupe jouant 3 heures le samedi et 3 heures le dimanche (soit 12 heures sur le WE pour ma pomme, vu que je suis bassiste dans les deux formations).

Le samedi, on se pointe pour découvrir une scène à peine assez grande pour un groupe avec son matériel, 2 pauvres enceintes de 200 W qui suffiront pour le chant… et aucun abri chauffé.
On se lance quand même, sous un ciel couvert, par -2 °C : il y avait du givre sur les cordes de nos instruments. Cela dit, après 10 minutes de jeu, ça pouvait aller, impression de chaleur renforcée par la bouteille de whisky qui passait de l’un à l’autre entre les morceaux.

Enfin, le dimanche vers 18h, on remballe tout notre matériel. Voyant cela, les pompiers, qui avaient installé une permanence juste à côté, nous proposent de prendre l’apéro avec eux.
Je ne sais plus à quelle heure et dans quel état on est rentrés, mais aucun de nous n’était plus vraiment sobre !

Au cours des premiers mois de 1996, on peaufine nos nouvelles compos en vue d’enregistrer une nouvelle maquette qu’on enverra aux maisons de disques en espérant une réponse positive.
C’est au cours du mois de mai qu’on va squatter, 3 jours durant, une des salles de répètes du Confort Moderne (on ne répète plus à Syrinx depuis quelques mois).
Cette fois-ci, on a fait les choses en grand : location d’une console de mixage digne de ce nom et Elric nous fournit les micros : il a commencé à s’équiper pour sa future activité d’ingénieur du son.

A raison de neuf heures par jour, pendant ces 3 jours, non seulement on enregistre plusieurs versions de chacun des 5 nouveaux morceaux, mais on trouve le moyen d’en composer un 6ème, The End?, pas tout-à-fait au point, mais qui est bien dans la ligne du reste, ce qui fait que, malgré les quelques erreurs et sa durée très limitée, on l’inclut quand même dans la maquette.

Après quoi Elric s’est attaqué au travail de post-production pour nettoyer tout ça, sélectionner les meilleures versions de chaque morceau, puis rassembler le tout sur des K7 de qualité.
Pendant ce temps, Phil et moi planchions sur la lettre qui allait accompagner chaque K7 à destination des maisons de disques. Notre copain Xavier (voir chapitre 1 : Les Ganjas) a réalisé également plusieurs essais de jaquette, utilisant pour cela ma basse, du papier alu et diverses sources de lumière.
Et à la fin de l’été, nous disposions enfin du produit final.

Oui, il faudrait que je nettoie ma basse…
Brouillon de la bio qui accompagnait les K7, rédigé par Phil et annoté par mes soins.
On note que The End? n’était pas encore sur la liste des morceaux.

Pour la Fête de la Musique, notre lieu habituel n’étant plus disponible (on s’y est pris trop tard pour réserver l’emplacement de La Royale), on a opté pour plusieurs concerts dans les lieux différents dont certains en commun avec Sympathy, mon autre formation (cf chapitre suivant).
Par contre, côté logistique, c’était une autre paire de manches, même si nous étions motorisés, puisque nous trimballions le matériel d’un endroit à un autre à chaque fois.

Un autre évènement marquant a eu lieu cet été 1996 : Phil s’est marié.
Je crois que c’est aussi cela qui, dans une certaine mesure, a signé la fin du groupe : Phil, étudiant sans grand succès depuis plusieurs années, avait pris la décision de s’engager dans la gendarmerie et donc d’abandonner la musique, puisqu’il ne savait pas où il serait affecté, ni s’il aurait assez de temps libre. Sauf, bien entendu, si nous recevions une réponse positive d’une maison de disques !

De fait, il y a eu peu de répètes et pas de concerts lors des derniers mois de cette année. Il y a eu par contre les réponses des maisons de disques : toutes négatives.
Si bien qu’en mars 1997, on s’est retrouvés attablés à l’Indian’s Café, à Poitiers, à l’initiative de Phil, qui nous a annoncé ce qu’on savait déjà, à savoir qu’il quittait le groupe et la musique.

On avait bien entendu envisagé de continuer sans lui, mais ce n’était pas possible : outre le fait qu’il était un compositeur prolifique, il était d’une certaine façon l’âme du groupe.
Ca a été un coup dur pour tout le monde, encore plus pour Pablo, qui se retrouvait sans groupe, les Chester Players s’étant séparés quelques mois plus tôt.
Elric avait monté plusieurs mois auparavant Stay Wasted, un groupe punk-rock.
Quant à moi, si je n’avais plus Sympathy (cf chapitre suivant), j’avais NightSpirits, un groupe de pop-rock et j’étais en train de monter PKN907, une formation rock avec un bon potentiel.

A noter qu’aujourd’hui encore, nous restons très fiers du travail accompli avec Closedown, on en parle de temps en temps sur Facebook avec Elric, Pablo et quelques autres amis musiciens de l’époque.
Closedown est resté une étape majeure dans la vie musicale de chacun des membres du groupe.

Chapitre 5 : Closedown#2 – Partie II

Au printemps 1994, je fais mes études à l’IUT de Bourges, et j’en profite pour proposer, pour les 20 ans de l’IUT, les groupes poitevins Closedown (qui s’appelait alors Yog-Sothoth), The Chesterplayers (ex-Chess Players, avec Pablo à la batterie) et Stay Wasted, le second groupe d’Elric.
Et le jeudi 5 mai au soir, la cafèt de la Cité U, bondée, résonne des heures durant de la musique des 3 groupes.

Dessin réalisé pour l’occasion, scan du fanzine de l’IUT dans lequel je dessinais régulièrement.
Live à la cafèt’ de l’IUT, mai 1994, Bourges

Juin 1994 : Fête de la Musique, toujours devant la pizzéria La Royale. Là aussi, 200-250 personnes attroupées au plus fort de la soirée, qui prendra fin vers 1h30, à la demande amicale de la police (si, si, ils ont été sympas).

Eté 94 : avec l’aide d’Aurélien, un des copains qui assistent parfois aux répètes, on décide d’enregistrer une maquette de la meilleure qualité possible avec nos faibles moyens.
Aller en studio étant hors de budget, Aurélien nous trouve une salle où on pourra installer tout le matériel et s’enregistrer pendant plusieurs jours.
On a récupéré auprès des potes musiciens tout un tas de micros de qualité variable (souvent bas de gamme) et Elric (qui ouvrira quelques années plus tard son propre studio et s’intéresse déjà à la prise de son et au mixage) s’occupe de répartir tout ça entre les éléments dont nous disposons, à savoir une « mixette » 6 pistes (1 volume/piste, volume et tonalité générale) et une mini-console 4 pistes, ce qui fait un total de 9 pistes, puisqu’il faudra envoyer la mixette dans la 4 pistes.

Si mes souvenirs sont bons, on avait 5 micros pour la batterie, 1 pour la basse, le tout envoyé sur la mixette, dont les 3 pistes restantes étaient pour les 2 guitares et le chant.
On enregistrait le résultat sur cassette DAT, dont Aurélien nous faisait des sorties sur K7 audio.
Là encore, la qualité est largement perfectible.

Une énième version de Sophistication (j’ai arrêté de compter après la 12ème version…)

Courant 95, on enchaîne plusieurs petits concerts sur Poitiers : Caveau sous Blossac, Café d’en Face, Boléro…

Live au Caveau sous Blossac (Poitiers, 1994)

Au printemps 95, on repart pour le Printemps de Bourges : il y a des emplacements libres pour les musiciens qui le souhaitent, fournis par la mairie. Je ne me rappelle plus aujourd’hui comment on s’était arrangés pour l’hébergement, mais je sais qu’on s’inquiétait, le samedi midi, de ne pas avoir des nouvelles de Phil et de son frère, arrivés la veille comme nous.
On les a récupérés dans un état assez lamentable, après une nuit blanche passé à boire de la tequila avec des inconnus rencontrés par hasard.
Inutile de dire que ça n’a pas été une prestation mémorable !

On enchaîne quelques semaines après en apéro-concert au Confort Moderne. Les apéro-concerts se déroulaient en fin d’après-midi/début de soirée dans la salle du bar, avec juste quelques spots et une petite sono, les conditions minimales pour jouer.
Cette fois-ci, Phil est en avance, Par contre, Elric est en retard. L’heure avance et on doit commencer les balances, mais toujours pas d’Elric.
On finit juste d’installer notre matériel, quand il débarque enfin, arborant une chevelure rouge vif (c’était plutôt rare à l’époque) !

Il balance sa veste en jean au hasard derrière la scène et nous rejoint pour finir les balances.
On attaque notre set-list, puis, au cours du troisième morceau, voyant de la fumée se répandre sur scène, on se dit qu’ils ont finalement mis en marche une machine à fumée.
C’est là qu’on voit 2 gars se ruer backstage avec un extincteur…

En fait, la veste d’Elric avait atterri sur un spot de 1000 W. Et ça, ça chauffe beaucoup !
Il en a été quitte pour récupérer sa veste avec un trou d’une trentaine de centimètres dans le dos.

Pour ce concert, j’avais emprunté à un copain son ampli (le même que le mien), pour disposer de plus de puissance. Mais à la fin d’un morceau, une personne du public me lance « Hey, le bassiste, y a ton ampli qui s’est cassé la gueule ! ».
De fait, en raison des vibrations de la scène, l’ampli de mon pote a chuté d’un bon mètre.
Je m’étais engagé à payer les réparations si nécessaire, mais après quelques tests, il m’a assuré que curieusement, son ampli fonctionnait encore mieux qu’avant !

Juin 1995 : pour cette troisième Fête de la Musique, on est encore à la Royale. Mais c’est un peu plus compliqué pour moi cette fois-ci, puisque j’ai rejoint en février un trio punk-rock du nom de Sympathy, avec qui on joue Place Charles VII dans l’après-midi.

Ce n’est que vers 18h que je remballe mon matos pour rejoindre la pizzéria La Royale, Place du Marché, où Pablo et Elric ont commencé à s’installer. Pas de trace de Phil, qui était en vacances avec des potes. Il finit par pointer son nez à 18h30 en tenue de plage dans une voiture bondée et nous lance qu’il file se changer et prendre son matériel.

Ce sera notre dernière Fête de la Musique avec La Royale : en 1996, on s’y est pris trop tard pour réserver l’emplacement et un autre groupe nous avait devancé.

Chapitre 5 : Closedown#2 – Partie I

20/06/1993 – 25/03/1997 : Closedown #2 (Cold Wave Rock)

Notes :
– Ce chapitre étant plutôt long (il couvre quasiment 4 ans !), je l’ai découpé en 3 parties correspondant à l’évolution du groupe.
Avant de trouver son nom définitif, le groupe a joué sous les noms de Yog-Sothoth, Blow Your Mind et Clever Pigs. Ce n’est qu’en 1995 que nous avons opté pour Closedown, du nom d’un morceau de The Cure.
On trouvera donc parfois mention de l’un ou l’autre de ces noms.

Mise à jour

Depuis l’écriture des ces posts, Elric, Pablo et moi avons pris le temps de nettoyer et remasteriser nos enregistrements de l’époque et de réaliser un clips pour chacune de nos compos.
L’histoire du groupe a été également revisitée par nous 3 (et donc, le point de vue n’est plus seulement le mien).
L’ensemble est disponible sur un site dédié : closedown.fr
J’ai cependant remplacé les clips précédemment réalisés par les nouvelles versions.

***

Les débuts

C’est donc durant la journée du 20 juin 1993 que le line-up définitif de Closedown répète pour la première fois, toujours à Syrinx et met au point 5 morceaux complets plus les ébauches d’un 6ème, 2 morceaux étant signés par Elric.
Ce dernier est un bon atout pour le groupe, il apporte une énergie et un sens de la mélodie qui nous faisait jusqu’alors défaut. Autre point positif (pour moi) : il joue rarement en son clair 😀

L’alchimie fonctionne bien, malgré nos influences et personnalités diverses, puisqu’à l’époque, les profils étaient les suivants :
Phil : cold wave, punk
Manu : hard rock 80’s/90’s, cold wave
Pablo : rock 70’s, hard rock, blues (il ajoutera le thrash et le metal par la suite)
Elric : punk, hardcore

Extrait de la première maquette : Exhibition

Le 21 juin, nous nous installons à côté de la pizzéria La Royale, Place du Marché. La pizzéria nous fournit courant, pizzas et boissons en échange de l’animation. Et ça fonctionne très bien, au point que les voitures peinent à circuler, tellement le public est dense.
A 17 heures, Pablo et moi nous absentons 1 heure pour honorer le concert des Chess Players, puis revenons pour continuer avec Closedown le reste de la soirée.

19 juin 1993 avec les Chess Players

Vers 22 heures, le gérant de la pizzéria évalue la foule à environ 150-200 personnes, mais doit fermer.

Il nous laisse le choix entre nous arrêter et aller finir la soirée avec lui et son équipe, (pizzas à gogo) ou nous laisser le courant pour continuer à jouer, cette dernière proposition étant largement approuvée par le groupe (et le public).

21 juin 1993 à côté de la pizzéria La Royale, Place du Marché à Poitiers. Elric est sur la droite (cf photo ci-dessous).
On a pas encore les bons réflexes de scène : on tourne le dos au public !

C’est donc à 2 heures du matin, à moitié sourds, épuisés et les doigts en sang que nous décidons de plier bagages.

A la rentrée 1993, on reprend nos répètes hebdomadaires dans les locaux de l’école de musique Syrinx, dans le but d’étoffer notre répertoire.

A ce sujet, nous étions présents, Phil et moi, à la rentrée officielle de Syrinx. Il discute avec un gars qui semble s’intéresser au fait qu’on vienne régulièrement répéter ici alors qu’il ne nous a jamais vu.
Phil lui répond qu’on ne s’est jamais inscrits et qu’on vient donc en douce, mais « il ne faut évidemment le dire à personne. »
Le gars lui répond : « Permettez-moi de me présenter : je suis le directeur de Syrinx ! »
Heureusement, il a été sympa et nous a juste demandé de payer la cotisation de 300 Francs pour pouvoir bénéficier des salles. Ce qu’on a fait volontiers cette année-là. Les années suivantes, par contre, on a « un peu oublié »…

2ème extrait de la maquette : Another Day

En novembre, on dispose déjà d’une dizaine de morceaux complets.
On a enregistré un semblant de maquette avec les moyens du bord (prise directe sur le magnétophone…) pour pouvoir essayer de trouver des concerts.
On expérimente un peu aussi, avec une parodie punk-rock de l’Île aux enfants, un morceau un peu typé “indus”, un autre genre techno-rock… Tous ces morceaux partiront à la poubelle à la maquette suivante (mais je les ai encore sur disque dur :D).

En novembre également, on se fait inviter, un peu par hasard, dans ce qu’on nous présente comme un « festival metal » dans une auberge paumée de la campagne poitevine.
On entasse donc matériel et musiciens dans la 205 de Phil et la Citroën Visa d’Elric… Et on se perd évidemment.
Phil et moi nous arrêtons à un croisement pour faire le point. Elric et Pablo, qui nous suivent de près, se font surprendre et manquent d’emplafonner la 205, à l’arrière de laquelle étaient toutes les guitares…

On arrive finalement au lieu prévu, pour se rendre compte qu’on passera en première partie de 2 groupes de métalleux dans la quarantaine.
Mais il y avait une bonne ambiance tout de même entre tous ces musiciens, y compris pendant le dîner pré-concert.

Cependant, on ne peut pas dire que ça ait été une prestation d’anthologie :
12 personnes au début de notre prestation, 2 à la fin, dont une jeune femme ivre qui a passé 40 minutes à répéter à Phil « Elle est belle, ta guitare » (et de surcroit toute neuve : il venait de s’acheter une Epiphone Les Paul pour remplacer sa Stanbury).

En avril, Radio Pulsar, une radio locale, nous interviewe en soirée. Au cours de l’heure d’émission, l’animateur passera 3 de nos morceaux sur les ondes ainsi que quelques morceaux des groupes qui nous ont influencés.

Il reçoit au cours de l’interview une dépêche de l’AFP qui annonce la mort de Kurt Cobain, le leader de Nirvana. Dans le studio, personne n’ose y croire… et pourtant, il faudra se rendre à l’évidence. On a probablement été, à notre insu, parmi les premières personnes en France à apprendre la nouvelle.
L’animateur conclut l’interview sur un dernier morceau de notre groupe et termine par « Voilà, c’était [nom du morceau], extrait du premier album de Yog-Sothoth*, disponible chez tous les disquaires de Poitiers. »
On n’a même pas eu le temps de lui faire rectifier, vu qu’on avait pas encore enregistré d’album, qu’on était déjà hors-antenne.
Si bien qu’en revenant à la salle de répète ce soir-là, où nous attendaient quelques potes qui avaient écouté l’interview, tout le monde nous a demandé où on pouvait trouver notre album !

3ème extrait : Sky’s Sale

Notes :
je dois avoir une copie K7 de l’interview en question, mais je ne l’ai pas encore numérisée. Je ne sais donc plus quels sont les morceaux qui sont passés à l’antenne.
D’autre part, tous les morceaux originaux du groupe sont désormais disponibles sur la chaîne Youtube dédiée.

Chapitre 4 : The Chess Players

09/1992 – 21/06/1993 : The Chess Players (Reprises rock : Neil Young, Led Zepplin, Frank Zappa…)

Ayant trouvé un local de répète (les salles de l’école de musique Syrinx, je ne sais d’ailleurs plus à quelle occasion, puisqu’aucun de nous n’y était inscrit), on travaille donc plusieurs reprises, au point que finalement seuls 2 de nos morceaux originaux (Sophistication et Les mouettes*) sont conservés.

* Note : Les mouettes, c’est le surnom donné par Phil à un son que j’obtenais en combinant un larsen (ce sifflement aigu lorsqu’un micro est trop près des enceintes : je collais ma basse contre l’ampli pour cela) et deux effets de mon pédalier Korg A5 (flanger et delay).
J’ai d’ailleurs réutilisé ce son dans deux autres formations, Sympathy et PKN 907, souvent en guise d’intro et/ou de fin de morceau.

Les mouettes, une des deux seules compos du groupe à l’époque. C’est une version instrumentale.

Puis Manu (le guitariste) ramène son frangin Thierry pour assurer les chœurs, voire le chant/les hurlements, puis un saxophoniste, puis un gratteux blues…
Au cours des mois, du sympathique quatuor d’origine, il ne reste plus grand-chose, on est désormais 7-8 à jouer chaque week-end, à Syrinx, dont les locaux sont déserts en fin de semaine. On a également souvent un public disparate qui assiste aux répètes (des potes de Manu le gratteux essentiellement et parfois Elric, l’ami de Pablo, qui semble apprécier ce qu’on joue).

A l’approche de la Fête de la Musique, nous constatons que Phil assiste de moins en moins aux répètes et qu’il n’a pas l’air très motivé, ce qui est quand même inhabituel…
Manu le gratteux nous annonce cependant avoir obtenu 2 créneaux pour jouer sur le podium du bar Le Pilori, les 19 et 21 juin.

Reprise de Hey hey, my my (Neil Young)

A la mi-juin, après une ultime répète (où Phil était heureusement présent), après le départ des autres musiciens, nous discutons tous les trois. Pablo et moi faisons part à Phil de nos doutes quant à sa motivation, quand il nous explique que Manu le gratteux, depuis plusieurs semaines, lui dit que le reste du groupe préfère faire des reprises et que le niveau de Phil à la guitare commence à poser des problèmes. Ce qui est un pur tissu de mensonges !

Nous arrivons à la même conclusion, à savoir que Manu le gratteux souhaite ne garder que la section rythmique (basse/batterie) pour son groupe de reprises en virant Phil au passage. Logique, dans la mesure où il nous rebat les oreilles d’un groupe de reprises depuis plusieurs mois.
Manu le gratteux nous confirmera tout cela lors d’une mise au point quelques jours plus tard.

Pablo et moi prenons la mouche et décidons illico de reprendre la formation initiale en trio, avec Phil. C’est à ce moment-là que Pablo propose qu’Elric se joigne à nous : il est bon guitariste, compose également et aime bien ce qu’il a entendu des compos de Phil. Et puis Septembre Noir s’est dissous quelques temps auparavant et il est donc disponible.

Après quelques explications avec Manu le gratteux, Pablo et moi calmons un peu le jeu et décidons, en guise d’adieu, de jouer avec les Chess Players pour les dates prévues, ce qui nous obligera, le 21 juin, à interrompre la prestation de Closedown, le temps d’aller jouer sur la scène du Pilori.
Pablo restera finalement jouer avec les Chess Players en complément de Closedown pendant quelques années.

Chapitre 3 : Closedown #1

04/1992 – 09/1992 : Closedown #1 (Rock)
Note : le # suivi d’un chiffre indique la version du groupe, avec au moins 1 musicien en commun entre les deux line-ups.


Bien qu’assez court lui aussi, ce chapitre est d’une grande importance puisqu’il jette les bases de ce qui sera Closedown #2 par la suite.

Aux vacances de février, Phil me recontacte avec de nouvelles idées de morceaux très abouties (dont de nouvelles versions de Sophistication et Ornière), qui nous donne envie de tenter de mettre sur pied un nouveau groupe.
Or, mon ami Arnaud (celui des Pyrénées), également saxophoniste, m’a parlé à quelques reprises d’un pote de son lycée, batteur de son état, un vrai « fou furieux » selon ses propres termes.

Aux vacances de Pâques, nous faisons donc la connaissance de Pablo. On s’enferme 3 jours chez mes parents (qui sont partis en vacances) pour voir ce qu’on peut faire ensemble.
Pablo a de l’énergie, place des breaks différents toutes les 4 ou 8 mesures, ce qui nous impressionne beaucoup, notre expérience des batteurs se limitant aux BAR et à Philippe et son jeu académique !
De son côté, il nous confie apprécier la variété des parties de guitare et basse et la (relative) complexité des compos.
On accouche donc de 4 morceaux assez basiques (sans intro, outro ou coda/break), dont une nouvelle version de Sophistication, pendant ce long week-end.

Version instrumentale de Sophistication.

Précision sur les vidéos : j’avais préparé un montage sympa pour aller avec la musique, mais mon logiciel plante systématiquement. Je soupçonne mon ordinateur d’être à la peine. Mais la nouvelle bécane arrive ce week-end, je devrais donc pouvoir refaire des montages vidéos (toujours plus sympa avec des images qui bougent :p ).

S’ensuivent plusieurs semaines sans répètes : Phil est à la fac et a ses partiels de fin d’année, je révise pour le bac et Pablo également.
Arrive alors le 21 juin.

Il se trouve que Pablo tient également la batterie dans un combo du nom de Septembre Noir (où officie un certain Elric à la guitare solo) et il nous propose de partager leur emplacement Place du Marché. C’est l’avant-veille du bac, mais qu’importe, je réviserai plus tard !

On a donc assuré notre toute première fête de la musique et première prestation live qui nous a donné envie de recommencer au plus vite, malgré un public assez clairsemé en  raison de la pluie battante qui a duré toute la journée.

Mais durant l’été, peu d’occasions de répéter, les uns et les autres étant en vacances avec leurs parents ou des amis…

C’est en septembre, à la rentrée, que Phil nous présente un autre Manu, guitariste, qui aime bien les morceaux de Phil, mais pense qu’on devrait aussi faire des reprises pour progresser…

Chapitre 2 : Mama Vaudou

11/1990 – 06/1991 : Mama Vaudou (Hard rock)

C’est Jean-Marc, un copain de lycée, qui m’a proposé de rejoindre le groupe, composé alors d’un batteur, et de deux guitaristes (dont JM à la rythmique).
L’expérience, bien que m’ayant permis de pas mal progresser, a cependant tourné court pour 2 raisons :
1) les répètes avaient lieu à Lusignan, ce qui fait que je devais, chaque week-end, prendre le TER Poitiers/Lusignan avec mon matériel (une bonne vingtaine de kilos !). Sans parler du prix du billet.

TER des années 90 (source : Wikimedia)


2) J’étais en terminale et je n’avais donc pas beaucoup de temps disponible pour répéter.
En revanche, tous les musiciens étaient nettement plus expérimentés que moi, j’ai beaucoup appris en jouant avec eux et l’expérience était d’autant plus sympa que la ville de Lusignan tenait à la disposition des musiciens du coin un studio pas mal équipé et assez spacieux.


Ce chapitre est volontairement très court : j’ai fait peut-être 7-8 répètes et je n’ai rien enregistré avec eux (ils ont sorti une maquette plus tard, sur laquelle je ne joue pas).

Edit : je viens de trouver que le chanteur Nicolas Jules a joué lui aussi avec Mama Vaudou, mais bien plus tard (1991-93).

Note importante : je ne suis plus en contact avec les membres de Mama Vaudou. Si l’un d’eux souhaite le retrait de la vidéo, merci de me contacter (et toutes mes excuses, du coup).

Chapitre 1 : Les Ganjas

14/07/1988 – 15/11/1990

Bien que ne connaissant rien à la musique, ça m’intéresse.
La question est surtout : quel instrument choisir ?

Je sais que Phil envisage d’être au clavier et que ce sera un groupe plus ou moins orienté pop-rock/cold wave
 Je vais donc essayer une batterie (prend trop de place, trop chère), une guitare (trop de cordes) et une basse. C’est ce dernier instrument qui m’a instantanément séduit. Sans doute parce que le vendeur avait branché l’instrument dans un gros ampli et poussé un peu le volume. La première corde que j’ai touché a déclenché un gros “BOOOOOM” suivi de vibrations diverses.

Quant à Phil, il opte finalement pour la guitare, instrument qu’il connaît de loin, mais dont l’utilisation de base ne lui posera pas de problème : il a déjà des années d’accordéon et de clavier derrière lui.
Nous achetons donc nos instruments le même jour, en juin 1988, et ressortons avec une copie de Fender Precision pour moi et une guitare électrique pour Phil, toutes deux de marque Stanbury.


J’y ajoute quelques jours plus tard un premier ampli (Ross 15 W).

La première répète a eu lieu chez les parents de Phil, dans le salon au milieu duquel trônait un orgue électronique à double clavier, doté d’une boîte à rythmes (BAR) et de quelques sons classiques (piano, orgue…).

Pas sûr que ce soit exactement ce modèle d’orgue, mais globalement, ça ressemblait à ça.

Phil, n’ayant pas encore d’ampli, se branchait sur celui intégré à son orgue électronique, dont on ne pouvait régler que le volume. Le reste des réglages se faisait sur la guitare.
On avait aussi adapté un câble en Y pour brancher le micro chant sur l’ampli du clavier.

Enfin, la batterie était assurée par la BAR de l’orgue : 16 choix de rythmes, non-programmables. On pouvait quand même heureusement régler le tempo…

Et on s’enregistrait avec un magnétophone des années 70, via le micro non intégré :

Vintage, on vous dit !

Plus tard, j’ai rencontré un batteur, Philippe, qui jouait sur une batterie électronique et un ampli 150 W 6 pistes. C’était le petit-fils d’un gros propriétaire immobilier du coin (le Studel à Poitiers). La batterie n’était au mieux qu’un passe-temps pour lui, mais ça nous a permis de commencer à travailler avec un batteur (et avec une BAR plus évoluée que celle de l’orgue électronique de Phil).

La batterie électronique de Philippe…
… et son ampli 6 pistes !

Il nous a d’ailleurs procuré une salle de répète : le salon de la maison de campagne de son grand-père, décoré façon Louis quelque chose. Phil et moi devions détonner pas mal dans le décor, avec nos jeans déchirés et nos Converse.

Problème : Philippe n’était pas très disponible.
Il lui arrivait même parfois de passer l’essentiel des répètes à tondre la pelouse ou ratisser le court de tennis : c’était la contrepartie demandée par ses grands-parents en échange du prêt de leur salon en guise de salle de répète…
Il nous laissait donc sa BAR pour que nous puissions jouer de temps à autre.

Enfin, Phil trouva les moyens de s’offrir un vrai ampli, en l’occurrence un Peavey 60 W.

Il y avait pas mal de boutons de réglages, qu’il n’a jamais vraiment explorés. A vrai dire, je le soupçonne d’avoir toujours laissé l’aspect technique au second plan (c’est bien souvent moi qui lui accordais sa guitare, par exemple).

Par contre, ce nouvel ampli était frustrant pour moi qui adorais le son de la gratte saturée (merci le hard rock des 80-90’s !) : Phil avait beau tourner les boutons dans tous les sens, c’était toujours un son plus ou moins clair qui en sortait.

Morceau enregistré un soir d’été 1989, en pleine campagne et en plein air.

Note sur l’image : au tout début (été 1988), Phil avait imaginé la pochette d’un hypothétique 45 T. J’ai repris son idée de l’époque avec les outils d’aujourd’hui (et non, ce ne sont pas nos têtes, celles-ci sont issues de https://thispersondoesnotexist.com/).

N’oubliez pas qu’on débutait dans ce monde-là (et accessoirement, que les noms des potards n’étaient pas forcément explicites pour les néophytes que nous étions).
Par contre, l’ampli disposait de 2 entrées, ce qui permettait d’y brancher aussi le chant et donc de pouvoir équaliser la voix, avantage notable par rapport à l’ampli basique de l’orgue électronique.

Phil revenu de vacances, nous avons continué à composer un peu.
Nous avons également essayé de placer Xavier, un copain photographe, au chant. Ca aurait pu marcher, il articulait clairement et avait une voix qui collait pas mal à notre répertoire débutant.

Xavier au chant et Phil a enfin commencé à explorer le son saturé. Enregistré dans le garage chez mes parents, probablement au printemps 1990.


Mais sa passion n’était clairement pas la musique… (c’est d’ailleurs lui qui réalisera la jaquette de la maquette finale du futur Closedown, 6-7 ans plus tard).

Au final, après deux ans de répètes sporadiques, nous n’avions composé que 4 morceaux très basiques, chacun ayant connu plusieurs versions : Sophistication, Ornière, L’étincelle et Controverse.
Les deux premiers connaîtront encore bien des versions par la suite. A ma connaissance, les deux derniers sont tombés dans l’oubli…
On décide donc de faire une pause de durée indéterminée.

J’ai profité de cette occasion pour revendre mon matériel et acquérir une Yamaha BB 1200 S d’occasion et un ampli Ross 60 W.

Ma nouvelle basse de l’époque (achetée d’occasion en 1990, elle date de 1983), sa petite soeur Hohner JJ Bass à droite et le nouvel ampli.

Introduction

Je suis aussi musicien amateur. Je reviens sur ma petite histoire de bassiste à Poitiers pendant une douzaine d’années.

Note : ces textes étaient initialement prévus pour être égayés de strips BD reprenant certains moments marquants, en plus des morceaux des différents groupes. Etant donné l’actualité et le confinement, je trouve plus logique de partager les textes sans les illustrations (mais toujours avec la musique).
Je ne peux pas garantir une publication régulière, mais je vais essayer, dans la mesure du possible, de poster 2-3 chapitres/semaine (il y a 16 chapitres + intro et épilogue).

Prologue

Années 80

Chez mes parents, musique classique et opéra étaient les seuls disques qu’on avait… jusqu’à ce que, au collège, je commence à découvrir autre chose.
Ca a commencé par Les Forbans (on ne rigole pas), puis Frankie Goes To Hollywood, avec leur tube « Relax », puis Chris de Burgh et son « High Emotion »…

Par ailleurs, seul un de mes petits frères jouait d’un instrument de torture musique : violon pendant 8 ans, trombone pendant 3 ans…

A 14 ans, je suis parti 2 semaines en Angleterre avec mon ami d’enfance Phil. Outre le dégoût de la cuisine britannique, j’ai découvert Van Halen et Iron Maiden, ce qui a changé  définitivement mon rapport à la musique.

A cette époque, Phil explorait plutôt The Clash, The Jesus and Mary Chains ou encore les Cure…
Deux ans plus tard, au printemps 1988, Phil me propose de monter un groupe.

#BDFarWest – Planche 19 – L’habit ne fait pas le Ricain

Cette planche m’a bloqué pendant plusieurs mois : je voulais que mes personnages changent de vêtements, mais sans savoir comment mettre en scène cette partie. J’ai également beaucoup modifié les angles de vues par rapport à ma vision initiale de cette planche.

Encrage

Pas de différences majeures avec le crayonné :

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