20/06/1993 – 25/03/1997 : Closedown #2 (Cold Wave Rock)

Notes :
– Ce chapitre étant plutôt long (il couvre quasiment 4 ans !), je l’ai découpé en 3 parties correspondant à l’évolution du groupe.
Avant de trouver son nom définitif, le groupe a joué sous les noms de Yog-Sothoth, Blow Your Mind et Clever Pigs. Ce n’est qu’en 1995 que nous avons opté pour Closedown, du nom d’un morceau de The Cure.
On trouvera donc parfois mention de l’un ou l’autre de ces noms.

Mise à jour

Depuis l’écriture des ces posts, Elric, Pablo et moi avons pris le temps de nettoyer et remasteriser nos enregistrements de l’époque et de réaliser un clips pour chacune de nos compos.
L’histoire du groupe a été également revisitée par nous 3 (et donc, le point de vue n’est plus seulement le mien).
L’ensemble est disponible sur un site dédié : closedown.fr
J’ai cependant remplacé les clips précédemment réalisés par les nouvelles versions.

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Les débuts

C’est donc durant la journée du 20 juin 1993 que le line-up définitif de Closedown répète pour la première fois, toujours à Syrinx et met au point 5 morceaux complets plus les ébauches d’un 6ème, 2 morceaux étant signés par Elric.
Ce dernier est un bon atout pour le groupe, il apporte une énergie et un sens de la mélodie qui nous faisait jusqu’alors défaut. Autre point positif (pour moi) : il joue rarement en son clair 😀

L’alchimie fonctionne bien, malgré nos influences et personnalités diverses, puisqu’à l’époque, les profils étaient les suivants :
Phil : cold wave, punk
Manu : hard rock 80’s/90’s, cold wave
Pablo : rock 70’s, hard rock, blues (il ajoutera le thrash et le metal par la suite)
Elric : punk, hardcore

Extrait de la première maquette : Exhibition

Le 21 juin, nous nous installons à côté de la pizzéria La Royale, Place du Marché. La pizzéria nous fournit courant, pizzas et boissons en échange de l’animation. Et ça fonctionne très bien, au point que les voitures peinent à circuler, tellement le public est dense.
A 17 heures, Pablo et moi nous absentons 1 heure pour honorer le concert des Chess Players, puis revenons pour continuer avec Closedown le reste de la soirée.

19 juin 1993 avec les Chess Players

Vers 22 heures, le gérant de la pizzéria évalue la foule à environ 150-200 personnes, mais doit fermer.

Il nous laisse le choix entre nous arrêter et aller finir la soirée avec lui et son équipe, (pizzas à gogo) ou nous laisser le courant pour continuer à jouer, cette dernière proposition étant largement approuvée par le groupe (et le public).

21 juin 1993 à côté de la pizzéria La Royale, Place du Marché à Poitiers. Elric est sur la droite (cf photo ci-dessous).
On a pas encore les bons réflexes de scène : on tourne le dos au public !

C’est donc à 2 heures du matin, à moitié sourds, épuisés et les doigts en sang que nous décidons de plier bagages.

A la rentrée 1993, on reprend nos répètes hebdomadaires dans les locaux de l’école de musique Syrinx, dans le but d’étoffer notre répertoire.

A ce sujet, nous étions présents, Phil et moi, à la rentrée officielle de Syrinx. Il discute avec un gars qui semble s’intéresser au fait qu’on vienne régulièrement répéter ici alors qu’il ne nous a jamais vu.
Phil lui répond qu’on ne s’est jamais inscrits et qu’on vient donc en douce, mais « il ne faut évidemment le dire à personne. »
Le gars lui répond : « Permettez-moi de me présenter : je suis le directeur de Syrinx ! »
Heureusement, il a été sympa et nous a juste demandé de payer la cotisation de 300 Francs pour pouvoir bénéficier des salles. Ce qu’on a fait volontiers cette année-là. Les années suivantes, par contre, on a « un peu oublié »…

2ème extrait de la maquette : Another Day

En novembre, on dispose déjà d’une dizaine de morceaux complets.
On a enregistré un semblant de maquette avec les moyens du bord (prise directe sur le magnétophone…) pour pouvoir essayer de trouver des concerts.
On expérimente un peu aussi, avec une parodie punk-rock de l’Île aux enfants, un morceau un peu typé “indus”, un autre genre techno-rock… Tous ces morceaux partiront à la poubelle à la maquette suivante (mais je les ai encore sur disque dur :D).

En novembre également, on se fait inviter, un peu par hasard, dans ce qu’on nous présente comme un « festival metal » dans une auberge paumée de la campagne poitevine.
On entasse donc matériel et musiciens dans la 205 de Phil et la Citroën Visa d’Elric… Et on se perd évidemment.
Phil et moi nous arrêtons à un croisement pour faire le point. Elric et Pablo, qui nous suivent de près, se font surprendre et manquent d’emplafonner la 205, à l’arrière de laquelle étaient toutes les guitares…

On arrive finalement au lieu prévu, pour se rendre compte qu’on passera en première partie de 2 groupes de métalleux dans la quarantaine.
Mais il y avait une bonne ambiance tout de même entre tous ces musiciens, y compris pendant le dîner pré-concert.

Cependant, on ne peut pas dire que ça ait été une prestation d’anthologie :
12 personnes au début de notre prestation, 2 à la fin, dont une jeune femme ivre qui a passé 40 minutes à répéter à Phil « Elle est belle, ta guitare » (et de surcroit toute neuve : il venait de s’acheter une Epiphone Les Paul pour remplacer sa Stanbury).

En avril, Radio Pulsar, une radio locale, nous interviewe en soirée. Au cours de l’heure d’émission, l’animateur passera 3 de nos morceaux sur les ondes ainsi que quelques morceaux des groupes qui nous ont influencés.

Il reçoit au cours de l’interview une dépêche de l’AFP qui annonce la mort de Kurt Cobain, le leader de Nirvana. Dans le studio, personne n’ose y croire… et pourtant, il faudra se rendre à l’évidence. On a probablement été, à notre insu, parmi les premières personnes en France à apprendre la nouvelle.
L’animateur conclut l’interview sur un dernier morceau de notre groupe et termine par « Voilà, c’était [nom du morceau], extrait du premier album de Yog-Sothoth*, disponible chez tous les disquaires de Poitiers. »
On n’a même pas eu le temps de lui faire rectifier, vu qu’on avait pas encore enregistré d’album, qu’on était déjà hors-antenne.
Si bien qu’en revenant à la salle de répète ce soir-là, où nous attendaient quelques potes qui avaient écouté l’interview, tout le monde nous a demandé où on pouvait trouver notre album !

3ème extrait : Sky’s Sale

Notes :
je dois avoir une copie K7 de l’interview en question, mais je ne l’ai pas encore numérisée. Je ne sais donc plus quels sont les morceaux qui sont passés à l’antenne.
D’autre part, tous les morceaux originaux du groupe sont désormais disponibles sur la chaîne Youtube dédiée.