Crayonné :

Encrage

Peu de différences avec le crayonné :
– case 3 : petit clin d’oeil à Natacha
– case 5 : j’ai modifié la vue de San Francisco (perspective un peu différente, plus de profondeur de champ).

Plus de storyboard ?

Ben non : je me suis rendu compte que j’étais plus à l’aise pour le réaliser sur papier plutôt que numériquement, j’ai une meilleure vue d’ensemble de cette façon.
Et puis, bon, les planches storyboardées n’apportaient pas grand-chose…

Crayonné :

Je n’affiche plus les textes volontairement, histoire de laisser planer le suspense.

Je commençais à me lasser de dessiner l’aéroport et ses nombreux détails, mais… l’avion est tout aussi compliqué ! Vivement les déserts californiens !
Au passage :
– case 1 : quelques clins d’oeil à trouver, dont un que je dévoile tout de suite, parce qu’à part ma famille, personne ne le trouverait : le punk assis à gauche de Raphaël est Alex, le héros de ma toute première BD (inachevée, sans scénario, etc… 1988 !).
– case 2 : qui trouvera le court-métrage (ou clip : c’est vraiment très court) d’où est issue cette scène ?

Mise au propre :

Pour une fois, pas de grosses différences avec le crayonné, juste un peu plus de travail sur les affiches de film (case 3) et les livres (case 4) et ajout de l’écran à gauche en case 5, sans quoi la case était trop vide.

Storyboard :

On sait enfin ce qui a fait sonner le portique au passage d’Arnaud et on décolle finalement !

Crayonné :

Pas mal de différences avec le storyboard sur cette planche :
– cases 1 & 2 : je voulais rendre un hommage à une scène culte d’un film non moins culte, à savoir Spinal Tap, la scène de l’aéroport.

Je l’ai donc étalé sur 2 cases au lieu d’une seule pour rester plus fidèle au film. Donc, décalage d’une case par rapport au storyboard.
– case 3 : similaire au storyboard, mais je tiens à signaler que l’anecdote est authentique, je l’ai moi-même vécu il y a pas mal d’années.
– case 4 : elle n’était là que pour meubler, dans le storyboard. Comme j’ai rajouté une case pour la scène du scanner, j’ai pu décaler la case 3 initiale en case 4.
– cases 5 & 6 : similaires au storyboard, avec plus de travail sur les angles de vue.

Encrage :

Beaucoup de retard sur cette planche, d’une part en raison des vacances, d’autre part en raison de la case 5, que je n’aimais pas (position de Renaud, situation).
J’ai finalement eu le déclic, puisque Renaud est un gros mangeur et a (avait, en tout cas, à cette époque) un bel appétit !

Il y a donc un dialogue en case 4 qui a la case 5 pour résultat. Et on décolle enfin !

Storyboard :

Crayonné :

Beaucoup de changements par rapport au storyboard, même si le fil narrateur est le même. Il s’agit essentiellement de travail sur les angles de vue/perspective de façon à rendre l’ensemble plus vivant.

Mise au propre :

Le storyboard :

Toujours très succinct, mais on voit avec le crayonné que, si les angles de vue peuvent changer, la structure reste cependant la même.
En case 6, le dialogue a été modifié, ce qui m’arrive souvent au gré de l’inspiration (oui, j’ai bien un scénario, mais il reste assez basique).

Le crayonné :

La case 1 est fidèle au storyboard.
Sur la 2, on voyait déjà la voiture de 3/4 face en page précédente, j’ai donc opté pour un autre angle de vue, qui a l’avantage de mieux symboliser la vitesse.
Case 3, j’ai préféré montrer Arnaud un peu perdu au milieu des voyageurs plutôt qu’une scène d’accueil plus classique sur le quai.
Case 4 fidèle au storyboard, de même que la case 5  avec un changement de plan.
La case 6 ne comporte finalement aucun élément de narration, je laisse le décor parler. En case 5, on doit prendre le RER après le métro, la case suivante montre clairement qu’on est en route pour le RER, pas besoin d’ajouter du texte qui alourdirait inutilement la compréhension.

Encrage  :

Très peu de modifications par rapport au crayonné :
– Case 3 : suppression de quelques personnages qui remplissaient un peu trop l’image.
– Case 6 : léger décalage du fond vers la gauche, pour mieux voir le B à droite.

Storyboard :

Toujours le côté minimaliste du storyboard, souvent modifié lors du crayonné, notamment pour les angles de vue.

Le crayonné :

Départ logique de la gare de Poitiers, directions Paris. Et déjà un problème…
Grosse nouveauté par rapport à la BD des Pyrénées : comme l’action se déroule quelques années après, tout le monde a des portables. Leur utilité reste cependant à démontrer sur cette planche !

Mise au propre :

La planche a été partiellement refaite suite à plusieurs remarques pertinentes sur les forums L’encre seiche, BD amateurs et Projets BD : case 2 refaite en intégralité et background de la case 3 enrichi.
Nouvelle version de la planche :

Pourquoi déjà la planche 03 ?

Parce que la 01 est la première de couverture et la 02 la planche de présentation des personnages, comme sur la BD Pyrénées.

Création

Storyboard

Le storyboard permet de placer les différentes cases, les personnages, les textes… de façon plus ou moins travaillée, avant d’attaquer le crayonné.
Pour ma part, mes storyboards sont très succincts, les personnages et décors à peine esquissés, avec quelques indications.

Celui de la planche 03 :

On constate surtout que j’écris vraiment très mal… Mais j’arrive à me relire.

Crayonné

Comme pour le storyboard, mes crayonnés sont en couleur, puisque tout est fait à la tablette graphique. L’utilisation des couleurs est arbitraire, mais me permet de différencier facilement les éléments.
Autre intérêt du crayonné : il me permet de tester si les idées du storyboard tiennent la route, que ce soit du point de vue narratif ou scénographique.
Par exemple, on remarque sur le crayonné ci-dessous que les cases 2 et 3 ont changé : je trouvais en effet que, même si le bar en question a bien des boxes de 4 personnes, ça avait pour effet “d’enfermer” mes personnages. Les représenter accoudés au bar permet d’ouvrir la scène.

On peut remarquer aussi la mise en place des textes, un travail bien plus poussé sur les décors (il y a pas mal de documentation au préalable, mes souvenirs de ce bar datent de 2001…).
Il y aura également, lors de l’encrage, certaines modifications. Par exemple, Manu pense aux paysages de westerns classiques de l’Arizona, mais il serait plus cohérent qu’il évoque des guitares, puisqu’il est aussi musicien et que des marques légendaires (Fender, Gibson, pour ne citer que celles-là…) sont originaires des USA. On pourrait ajouter que la Californie a vu naître nombre de tendances musicales, essentiellement basées sur le rock.

Et donc la version encrée :

On remarque encore des modifications par rapport au crayonné 🙂