09/1998 – 07/2001

Lorsque nous avons joué pour l’anniversaire de la cafétéria Leclerc à Poitiers avec PKN907, nous étions rémunérés.
Problème légal : le directeur de la cafèt’ demandait une facture. Or, nous n’avions aucun statut légal côté musique : ni intermittents, ni salariés de l’entreprise, ni même une entreprise à notre nom. La solution la moins coûteuse : créer une association loi 1901 et se répartir les gains sous le label « défraiement » (pas très légal, mais il y a prescription).

Restait un point : le nom de l’association. J’ai proposé « La banane dans l’oreille », en référence à une vanne stupide :
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Dans la rue, une personne en croise une autre avec une banane dans l’oreille. Elle l’aborde en lui disant « Excusez-moi, mais vous avez une banane dans l’oreille ! »
L’autre lui répond : « Désolé, je ne peux pas entendre ce que vous dîtes : j’ai une banane dans l’oreille… »
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On a vite abrégé en LBDO…

Le logo de l’association, réalisé par votre serviteur en 1997

Cette asso, créée au départ pour répondre à un problème ponctuel, a finalement servi à plusieurs reprises, notamment :
* Le Festival de Mignaloux-Beauvoir (cf plus bas)
* Plusieurs petits concerts en 1998-99 en partenariat avec l’association Musicampus, dont le point d’orgue a été :
* L’organisation d’un podium pour la Fête de la Musique 1999, avec 60.000 F fournis par la Mairie de Poitiers, stands de sandwiches, pizzas et kebab, buvettes, un service de sécurité et une douzaine de groupes (dont mes potes de Sympathy et Pieces of Blues, mon groupe de l’époque (chapitre 12).

En prime, chaque groupe repartira avec un de ses morceaux enregistré de façon professionnelle par Elric (Closedown#2), qui a monté son propre (petit) studio d’enregistrement.

Parenthèse : le (seul et unique à ce jour) Festival de Mignaloux-Beauvoir (Vienne) en 1998

Chris et moi nous sommes mis en tête d’organiser un festival à Mignaloux-Beauvoir, où on réside. Le projet est géré par notre association LBDO..
Pour ça, on a convaincu la mairie de nous laisser utiliser le gymnase comme salle de concert et de nous allouer 15.000 Francs de budget pour la sono et les lumières.

Sur cette journée, à partir de 16 h, plusieurs groupes vont s’enchaîner avant de finir par une soirée techno entre minuit et 2h du matin.
Tôt le matin, donc, c’est l’installation de l’infrastructure, montage du podium et des grilles pour les lumières, etc…

Sauf que voilà : tout ce matériel ne se branche pas sur du 220 V, mais en triphasé. On trouve la prise idoine, mais on a pas de câble adéquat : il en faut un d’un certain diamètre pour éviter de risquer le court-circuit, voire l’incendie par surchauffe du câble.
On finit par se débrouiller avec les moyens du bord en priant pour que ça tienne et que le câble choisi ne nous laisse pas tomber.

Nos potes de Cracoucass avec qui on a joué à plusieurs reprises.

De ce fait, on a pris environ 1 heure de retard sur l’horaire. Puis il faut faire les balances, tester les lights… Bref, à 16 heures, on a beaucoup de retard, mais il faut ouvrir les portes, le public commençant à faire la queue devant le bâtiment.
Le retard continuera à s’accumuler puisque des groupes arrivent en retard ou font des rappels non prévus ou encores ont victimes d’incidents, comme celui de Deezaïn (chapitre suivant) : on a à peine joué un morceau que Chris casse une corde. Gaël et moi meublons en impro basse/batterie le temps que Chris change de corde, mais problème : sa guitare est équipée d’un vibrato de type Floyd, qui nécessite des réglages très fins. Il a donc du mal à se réaccorder en urgence.
De guerre lasse, il reprend son Epiphone Les Paul, amenée comme guitare de secours, pour la suite de notre prestation. Mais l’incident nous a bien coûté 5-10 minutes de retard.

Le trio de jazz vocal Good Gift au Festival de Mignaloux.

Enfin, après la prestation du DJ, il est 2 heures du mat’ : c’est le moment de tout remballer : instruments, amplis, sono, lights…
C’est à 6h du matin qu’on finira finalement par aller prendre un repos bien mérité.
Il n’y a pas eu à ma connaissance de suite à cet évènement, alors qu’il y avait pourtant du potentiel parmi les groupes locaux.