Pour notre première fête de la musique, on a vu les choses en grand avec 4 prestations réparties sur 2 jours.
On entame les hostilités le 20 juin au soir, au Gil Bar, place du Marché, sous une pluie torrentielle. On se bricole donc un abri de fortune en reliant quelques parasols par des pinces à linge… et malgré la pluie, le public est nombreux et très enthousiaste. Ca a été un de nos meilleurs concerts, bien que Chris et moi, les deux plus grands du groupe, nous prenions régulièrement des douches : l’eau s’accumulait dans les rigoles entre les parasols, et chaque fois que l’un ou l’autre heurtait les parasols de la tête, c’était un mini-déluge.

Un des très rares morceaux où j’utilise la technique du slap (que je n’aime pas et ne pratique donc que très peu).

C’est en finissant le concert qu’on s’est rendu compte que ça aurait pu très mal se terminer : les multiprises baignaient dans la flotte !
Et j’ai fini cette soirée à 4 h du matin en nettoyant scrupuleusement les guitares et les multi-effets, pour être sûr que tout fonctionnerait bien pour la suite.

Retour au Gil Bar le 21 en début d’après-midi sous un soleil timide : le public est moins énergique que la veille au soir et on a un peu de mal à se remettre dans le bain.
A 15 h, on remballe tout dans les voitures pour aller jouer au Montierneuf, encore une fois invités par Syrinx. Mais les places sont chères, on arrive en retard… Pas le temps de faire de balance et l’estrade qui fait office de scène est minuscule. On s’y case tant bien que mal et on repart dès la fin du set pour la dernière prestation de la journée, en face du Prince Noir.
L’endroit est très passant, le public est bien sympa, on réserve donc l’endroit pour l’année prochaine… en espérant que Stéphane pourra être de retour parmi nous.

PKN907 live. Photo prise je ne sais plus où, peut-être au Confort Moderne ou ailleurs.

En effet, il part fin juin pour effectuer son service militaire en Corse.
Sans batteur pour un moment, on finit par poser des petites annonces… et on trouve Christelle, qui a l’air toute fine et délicate comme ça, mais a une frappe de bûcheronne sur ses fûts !
Elle reste quelques mois avec nous, le temps d’apprendre les morceaux et de faire quelques concerts.

A la même époque, je travaille sur une série de dessins pour des t-shirts (projet qui restera inachevé) et je propose l’un de ces dessins comme mascotte du groupe.

La mascotte de PKN907 – Vous pouvez la retrouver sur ma boutique RedBubble

On la retrouvera donc régulièrement sur les affiches précédent nos concerts, affiches que nous partions poser dans les rues de Poitiers, en mode « commando », armés d’un seau de colle artisanale et d’une brosse.

Une des affiches de concert de l’époque.

Courant octobre, je prends un café avec une amie à la cafétéria d’un centre commercial et, en discutant avec le serveur, celui-ci nous apprend que la cafétéria va fêter ses 10 ans en novembre et que le directeur recherche un groupe.
Ni une ni deux, j’y vais au culot et propose PKN.

Problème : JP n’est pas du tout emballé par le projet. Je lui propose d’accepter si j’arrive à doubler la rémunération. Suite à son accord, je rappelle le directeur de la cafétéria (avec des arguments qui me semblaient tenir la route à l’époque, mais me semblent aujourd’hui bien légers), parlant de défraiement, de location de sono et autres supposés frais. Et il accepte donc de doubler notre cachet !

On a donc 3 dates rémunérées pour animer la cafétéria durant la semaine d’anniversaire. Mais évidemment, notre style de musique est peut-être un peu trop énergique pour l’endroit.
Pour les deux premières dates, on baisse le son et le tempo, on rajoute des reprises calmes, on essaie de temporiser.
Mais pour la dernière, on se lâche : tous nos morceaux dans leur forme d’origine et 2 reprises de Noir Désir (Comme elle vient et Un homme pressé) à plein volume !

A noter que, pour pouvoir effectuer ces dates, on a dû, pour encaisser nos gains de façon légale, créer une association loi 1901, nommée « La banane dans l’oreille » en référence à une blague stupide et abrégée en LBDO. On en reparlera plus tard.

On enchaîne avec un concert à Bel-Air (Rockabelair), bonne expérience qui nous permettra de faire connaissance avec quelques autres groupes, dont Cracoucass, avec qui le courant passe très bien et dont le style de musique est un peu similaire au nôtre.

Le flyer du concert Rockabelair. Et oui, on a piqué notre slogan à France Télécom, qui, en 97, répétait “Nous allons vous faire aimer l’an 2000”. Par contre, une fois de plus, c’est “fun rock” qu’il fallait lire et non “funk-rock” !

C’est après ce concert que Christelle, plus à l’aise en jazz et funk qu’en rock, préfère ne pas continuer l’expérience et PKN se retrouve donc momentanément sans batteur.

Live à Rockabelair.

Chris et moi profitons donc du manque d’activité de PKN pour concrétiser 2 projets (qui feront l’objet des chapitres suivants).

On continue quand même à répéter dans l’optique du retour de Stéphane et on parvient à assurer quelques concerts, donc le premier (et unique à ce jour) festival de Mignaloux, organisé par notre association.
C’est Gaël, le batteur de Deezaïn (voir chapitre suivant) qui assurera l’intérim avec beaucoup d’aisance, puisque Stéphane est toujours au service militaire.

La seule (!) photo de PKN907 au Festival de Mignaloux-Beauvoir.

Et puis, en juin 1998, Stéphane revient quelques jours avant la fête de la musique, juste assez tôt pour répéter et apprendre l’unique nouveau morceau composé en son absence, prémonitoirement nommé « Dissolution ».

Cette année-là, nous jouerons uniquement devant le Prince Noir, alternant les sets avec nos potes de Cracoucass qui nous prêtent gentiment leur petite sono et quelques lumières.
Nous nous sommes arrangés pour que les restaurants juste à côté nous fournissent les repas et pour que le Prince Noir nous fournisse les bières.

Liste du matériel de PKN907 et Cracoucass et répartition dans les voitures pour la Fête de la Musique 1998.

Ce carrefour, au croisement de 4 rues piétonnes, est évidemment pas mal fréquenté, et le public ne tarde pas à s’étoffer, au point que les rues adjacentes sont bouchées.
On alterne les sets avec Cracoucass jusqu’au soir, avant de remballer, tout en discutant des possibilités de répètes pour cet été.

Note concernant Dissolution : je ne sais plus où a été enregistrée cette version. Sans doute à Rockabelair ou au Festival de Mignaloux, mais en tout cas, pas au Confort Moderne (le son est différent), ni avec Stéphane (la frappe à la batterie est différente également).

C’est à ce moment-là que JP nous annonce qu’il ne continuera pas l’aventure : il aime beaucoup chanter et composer, le groupe lui convient bien, mais sa passion, c’est le théâtre et il part dans une autre région pour poursuivre ses études dans cette voie.
C’est donc la fin de PKN 907 : sans son chanteur et parolier, difficile de continuer le groupe…

Vous pouvez retrouver, en plus de la mascotte de PKN907, certains de mes autres dessins sur RedBubble (je travaille à la remplir, notamment en ajoutant d’autres versions de ces dessins).